Espionnage au Mordor [PV-Navari/Dùnthain]

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Espionnage au Mordor

« L'odeur de l'or m'appelle! »

- Le Rohan devient de plus en plus dangereux a traverser...

Une réflexion bien juste en effet. Les plaines restent difficiles a surveiller par les Rohirrim d'autant que en plus des bandits de grands chemin, il y a quelques orcs qui s'invitent à la fête de temps en temps.
Heureusement pour lui le chemin après les chutes de Rauros vers l'est est bien moins fréquenté, surtout si on sait ce qu'il y a plus loin. Nava agrippa sa bourse, il n'en retire que quelques sous, trop peu pour lui. "Tout perdre aux jeux.. Quel abruti je suis!". Les expéditions infructueuses à répétitions et les mauvais investissement ont eu aussi vite fait de vider ses économies mais cette fois notre voleur va jouer gros: Récolter des informations au plus profond du Mordor et ensuite les revendre!
Beaucoup de gens vous diront qu'il n'y trouvera rien a par quelques groupes d'orcs isolés et d'autres créatures peu sympathiques et que sa ne valait pas le coup de risquer sa peau dans un endroit pareil puisque rien ne s'y passe intéressant. Mais pour Nava c'est souvent la ou personne ne regarde que se cache les trésors et comme les orcs commencent à s'agiter cela fait une raison de plus d'aller voir.
Bien sur notre voleur a "presque" tout prévu: Une carte qui indique un passage vers le Mordor aux alentours de la Porte Noire. Pour le reste, il s'en remet a sa chance. Le Marais des Morts ne doit l’être que de nom et la porte ne risque pas d’être surveillée hormis par quelques rôdeurs de Cair Andros.

Après quelques jours de marche sans réelles encombres, Nava atteignit le bas les chutes de Rauros, il ne reste plus qu'a traverser la rivière. En revanche, plus loin sur la rive à quelques dizaines de mètres de lui, un autre homme se tenait la debout en regardant l'autre rive de la rivière. Sa tète se retourne soudain vers le voleur, il a l'air jeune, Nava ne sait pas trop comment réagir. La suite dépendra de ce que fera l'étranger.

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« Espionage au Mordor »

Dùnthain revenait du Rohan, son pays natal. Bien qu'il soit un cavalier errant, il restait un Rohirrim. Il s'était arrêté dans son village natal dans les Guées de l'Isen. Il commençait à se reconstruire lentement. Compte tenu du fait que leur chef n'était pas présent, quelqu'un d'autre fut nommé pour remplacer Dùnthain. Il aurait bien voulu rester, mais il ne pouvait pas alors il avait fait route vers le sud-est. Dùnthain devait retrouver des orques et les détruire. Il s'était juré que plus jamais quelqu'un d'autre serait tué par leur faute.

Voyant au loin de la brume, Dùnthain arrêta sa monture brune et plissa ses yeux bleus pour mieux voir ce qui se trouvait devant lui. Au loin derrière, il pouvait entendre de l'eau tomber pour venir s'écraser dans une rivière. Un silence de mort régnait. Soudain, un frisson parcouru le dos du jeune homme. Il se sentait étrangement observé, comme si quelqu'un ou quelque chose tapis dans l'ombre le scrutait, mais il n'y avait personne. Du moins, c'était ce qu'il croyait. À ce moment-là, Dùnthain su qu'il se trouvait à la rivière après les chutes du Rauros.

On disait que le marais un peu plus loin était hanté par les esprits d'hommes et d'Elfes morts au combat. Sachant qu'il ne pourrait pas traverser la rivière avec son cheval, le cavalier descendit de sa monture et prit en main son épée à une main. Il marcha ensuite vers la ligne de terre devant pour voir une étendue d'eau se diriger vers le sud. Entendant un étrange bruissement de vêtement, il se retourna et vit à ses côtés un homme à une dizaine de mètres. Il n'avait pas l'air bien vieux, quelques années de plus que lui. Ne le connaissant pas, il sera son épée un peu plus pour être prêt à se défendre si l'homme viendrait à l'attaquer. Il l'observa un moment pour décider de la suite des choses. L'ignorer ou lui demander ce qu'il voulait. Dùnthain n'était pas du genre à attaquer pour aucune raison.

« — Qui êtes-vous et que voulez-vous ? »

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Espionnage au Mordor

« L'odeur de l'or m'appelle! »

Le jeune garçon s'était mit en garde. La dernière chose que voulait Nava était d'en arriver aux mains et heureusement son interlocuteur était prompt a la discutions. Le voleur mit ses deux mains en évidence pour montrer qu'il n'avait aucune intention hostile.

-Doucement l'ami! Je ne vous veut aucun mal et ni votre perte! Je vais m'avancer vers vous pour que l'on puisse mieux discuter.

Lentement Nava se rapprocha du jeune homme. Il prit le temps de l'observer pendant son avance: une épée, une armure en fer, quelques sacs sur la monture, une carrure plutôt imposante. C'est surement un soldat ou un guerrier et probablement expérimenté, donc le caractère qui va avec. Il fallait être prudent.

- Enchanté, je suis Nava. On m'appel "La main Leste","Le vent chapardeur" ou "Sale déchet". Je ne suis pas trop fiers du troisième pour tout vous dire. Je ne suis qu'un simple voyageur qui tente de faire fortune. Pour répondre a votre dernière question, je cherche un possible passage pour traverser cette rivière. Avez vous connaissance de cela?

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« Espionage au Mordor »

Dùnthain resta silencieux et observa l'homme devant lui attentivement alors qu'il lui affirmait ne lui vouloir aucun mal. Il en avait profiter pour le détailler également. Il n'avait pas l'air d'avoir d'armure complète sur lui, seulement quelque chose pour limiter les dégâts, donc effectivement un voyageur. Cela ne voulait, cependant, pas dire qu'il n'avait pas d'arme. Lorsque l'on voyageait, on pouvait toujours se faire attaquer. Dùnthain appréciait le fait que l'étranger lui dise qu'il n'avait aucune intention hostile, mais il fallait rester prudent. On ne pouvait faire confiance à personne. Il se détendit alors qu'il vit que l'étranger n'avait aucune arme en main. Il pouvait en avoir une cachée quelque part, mais c'était déjà bon de savoir qu'il n'en avait pas en main. Alors qu'il s'arrêta devant lui, Dùnthain ne fit aucun geste pour dégainer son arme, mais garda tout de même la main dessus au cas où.

Inutile de préciser que le cavalier n'avait aucune envie d'en arriver aux poings et de causer la perte du voyageur. Celui-ci ne lui avait rien fait jusque là, alors pourquoi avoir recourt à la violence ? Il était plutôt du genre à l'utiliser en dernier recourt, si la discussion n'avait menée à rien.

« — Enchanté de faire votre connaissance, Nava. » répondit-il d'une voix calme, acquiesçant la tête poliment. D'après les surnoms donnés à Nava, il n'avait pas l'air d'avoir une bonne réputation, celle de voleur assurément, mais il ne fallait pas juger trop rapidement. Dùnthain restera sur ses gardes tant que l'homme ne lui aurait pas prouvé qu'il était digne de confiance.

« — Sale déchet, vraiment ? » L'homme leva un sourcil interrogateur, un faible sourire fendant ses lèvres, comme pour détendre l'atmosphère tendue entre eux. « — Je suis Dùnthain. On me surnomme le Cavalier errant. »

L'étranger souhaitait faire fortune, ce qui était compréhensible. Qui ne voulait pas bien vivre sur cette Terre ? Tant qu'il ne s'en prenait pas à des innocents, Dùnthain n'avait rien contre. Pour pouvoir avancer, il fallait trouver un moyen de traverser cette rivière sans se blesser et sans nager bien entendu. Nava lui demanda ensuite s'il connaissait un passage. Étant errant, il avait voyagé beaucoup dans sa vie. Les chutes ne lui était pas étrangères.

« — Vous êtes chanceux. Je connais un passage » répondit-il d'un faible sourire alors qu'il se mit en marche vers le nord de la rivière où il avait découvert une petite brèche quelques années au paravent.

Il s'arrêta ensuite devant l'endroit qu'il cherchait. L'étendue d'eau était toujours profonde, mais moins large donc plus facile à traverser. Au moins ils n'auront pas à la traverser à la nage. Prudemment, le cavalier mit ses pieds dans l'eau et se remit en marche pour se trouver sur l'autre rive qui leur permettrait de se rendre là où les deux hommes souhaitaient aller.

« — Puis-je savoir où vous allez comme ça ? » Dùnthain demanda prudemment et par pure curiosité, voulant savoir un peu quel genre d'homme était Nava.

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Espionnage au Mordor

« L'odeur de l'or m'appelle! »

Le voleur n'aimait pas vraiment l'eau. Il savait nager, naturellement, mais il eu quelques mésaventures avec un butin caché sous la surface d'un lac et ou il a plusieurs fois manqué de se noyer. Avec prudence il avançait vers l'autre rive, Dùnthain et sa monture en tête.

Nava était plutôt satisfait d'avoir rencontré ce "Cavalier errant", un homme plus intelligent qu'il ne pensait même si il restait un de ceux qui le méprise, lui un simple voleur en marge de la société. Si vous ne traitez pas un homme avec respect n'attendez pas en retour qu'il change comme vous le souhaiteriez mais Nava n'avait que faire de l'opinion des autres, il veut vivre comme il l'entend et cela jusqu'à sa mort. Puis la question de Dùnthain arriva:

- Puis-je savoir ou vous allez comme ça?
- Vers l'Est. Mon intuition me dis que la fortune m'attend las-bas puisque personne ne sait se qui s'y cache. Pour moi c'est dans les endroit les moins évidents que l'on trouve se que l'on cherche.

Un peu plus tard ils arrivèrent sur l'autre rive. Nava s'était assit et tentait de retirer l'eau qui s'était infiltrée dans ses bottes en grognant. "Espérons que la suite soit moins humide.."

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« Espionage au Mordor »

Alors que les deux hommes marchaient, Nava lui avait répondu qu'il se rendait à l'est et que c'était dans les endroits moins évidents que l'on trouvait ce que l'on cherchait. Il n'avait pas tort. Dùnthain n'était pas un homme violent, mais les orques furent crées pour tuer. Il cherchait la paix plutôt que la victoire et ne pouvait permettre à ces créatures de faire d'autres ravages. Lors de ses voyages, le cavalier n'avait pas eut beaucoup de rencontres avec ces monstres. Ils devaient sûrement se cacher. Peut-être que s'il suivait Nava il trouverait ce qu'il cherchait.

« — Désolé, mais il n'y a pas de pont. Cette brèche est la seule chose que j'ai trouvé de mieux » répondit-il, secouant la tête tout en s'asseyant à côté de l'étranger pour pouvoir retirer l'eau qui s'était infiltrée dans ses bottes en cuir à lui. Il les remit, se leva et offrit ensuite une main à Nava pour l'aider à se lever.

Une fois sur pieds, Dùnthain réajusta ses sacs de voyage sur son épaule et se remit en marche. Devant eux, il y avait de la brume, ce qui rendait la marche un peu plus difficile. Il s'arrêta lorsqu'il vit des lignes de terres ainsi que des feux follets par-ci par-là et su immédiatement où ils se trouvaient. Le marais des morts. Devait-ils vraiment traverser cette étendue d'eau, de terre et de cadavres morts au combat ? L'endroit était sinistre et calme, beaucoup trop calme à son goût. Mais l'homme n'avait pas peur. Il ne désirait pas déranger les morts qui hantaient les lieux, tout simplement.

L'étranger semblait déterminé à continuer leur marche, et Dùnthain ne reculait devant rien. Il céda donc le passage à Nava en premier et ferma la marche. Disons qu'il préférait avoir l'étranger devant lui plutôt que derrière lui. On ne savait jamais ce qu'il pouvait se produire. Il voulait accorder sa confiance à Nava, mais restait tout de même prudent. Il ne le connaissait pas.

« — Après vous. »

Alors qu'ils firent attention pour suivre les lignes de terre et ne pas tomber dans l'eau pour rejoindre les morts, Dùnthain effectua un petit calcul dans sa tête. Ce marais menait nul autre qu'au royaume de l'Ombre. Mettant un et un ensemble, le cavalier comprit tout de suite que Nava souhaitait se rendre au Mordor. Pour faire fortune ? Mais que pouvait-il y avoir dans ce pays de feu, de terre, de poussière et d'ombre ?

« — Vous désirez vous rendre au Mordor, n'est-ce pas ? »

Ce n'était en aucun cas une question, mais une simple observation. Le pays était dangereux et sinistre. Dùnthain ne désirait en aucun cas sous-estimer Nava, mais doutait qu'un simple voyageur puisse sortir vivant du pays de l'Ennemi.

« — Qu'espérez-vous trouver là-bas ? »

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« L'odeur de l'or m'appelle! »

- Joli spectacle...

C'est sûr, on ne voit pas un marais de plusieurs kilomètres rempli de brume, de lumières étranges et des centaines de cadavres dans des eaux puantes tout les jours. "Moi qui pensait que la suite aurait été plus sec...". Ce spectacle jetterai un froid dans le dos a n’importe qui et Nava n'échappa pas à cela et il en vint même a se demander si il ne devait pas rebrousser le chemin. Mais l'idée d'une possible récompense pour les informations qu'il pourrait acquérir chassa ses doutes aussi vite qu'ils sont apparus. Il regarda Dùnthain. Il ne vit aucune peur apparente et il s'étonnait même de le voir encore a ses cotés. Pourquoi l'accompagnait-il? Le fait qu'il s'est montré très utile et plutôt intelligent en ferai un compagnon de route idéal mais ses possibles objectifs étaient flous pour Nava. Avait-il le même but que lui? Peu probable et il n'y a pas quelconque vie ou cité connue après le marais, seulement la Porte de Noire. Qu'importe, il faut avancer. Nava prit une grande inspiration et avança d'un pas déterminé dans le marais tout en évitant l'eau, qui sait ce qui s'y cache comme mauvaise surprise.

Après un petit moment de marche, Dùnthain qui le suivait lui adressa la parole:

- Vous désirez vous rendre au Mordor, n'est-ce pas?

Finalement il allait droit au but. Il faut croire qu'il avait vraiment l'intention de le suivre. Savait-il qui Nava était vraiment? Était-ce un chasseur de prime qui allait égorger le pauvre voleur dans son sommeil et rapporter sa tête pour toucher une prime?

- Qu'espérez-vous trouver là-bas?
- La même chose que je vous ai dit plus tôt, la richesse sous toutes ses formes qu'elle brille ou non. Peut-être même la plus belle femme du monde! dit-il en riant. Personne n'a jamais essayé d'explorer ces terres depuis longtemps et je doute que les créatures qui y vive soient très attachées par ce qui a de la valeur pour nous. Les gens me prendrai pour un fou mais je suivrai toujours mon intuition et pour le coup, je crois qu'elle est bonne. En revanche vous me ne semblez pas vraiment attiré par ce genre de futilités pas vrai? L'honneur, sauver la veuve et l'orphelin, aider les p'tites vieilles, tout sa... Il ricana puis se retourna vers le cavalier avec un air plus sérieux:

- Dites moi plutôt pourquoi vous m'accompagnez, il n'y a rien a protéger la ou je vais donc qu'est-ce que fiche un gars comme vous ici?

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« Espionage au Mordor »

Il laissa échapper un soupir quelque peu moqueur. La vue n'avait rien d'amusante, bien au contraire. Mais c'était la façon dont Nava avait dit son petit commentaire. Disons qu'il savait voir une situation sous un autre angle. Il était vrai qu'on ne voyait pas de marais remplis de morts et de feux follets à tous les jours. Seuls le cliquetis métallique de l'armure et la cotte de maille du cavalier ainsi que les bruissements de leurs vêtements brisaient le silence confortable qui s'était installé entre les deux hommes. Alors qu'il tentait d'éviter les cadavres qui parsemaient le sol, le blond ressentit un pincement au coeur. Ces pauvres gens, morts au combat. Les pertes durent certainement être énormes. Leurs morts ne furent pas vaines, ils avaient donné leurs vies pour de justes causes. Après un moment, le jeune homme avait brisé le silence et avait demandé à Nava ce qu'il espérait trouver au Mordor. Celui-ci lui avait répondu qu'il désirait trouver la même chose que dit plus tôt.

Un air pensif brisa les traits bien définis de Dùnthain alors qu'il écoutait le voyageur parler. Il devait admettre que Nava avait raison. Nul ne savait ce qu'il y avait là-bas. Des créatures de l'ombre, bien entendu, mais quoi exactement ? Qui serait assez fou pour oser traverser la lumière pour rejoindre ce côté obscur de la Terre du Milieu ? Les gens craignaient de perdre la vie ou bien ce qu'ils trouveraient là-bas. Comme beaucoup de gens, il avait entendu parler d'un voleur. La plupart des humains de la Terre du Milieu étaient à sa recherche. Nava devait sûrement avoir ses raisons de faire ce qu'il faisait. Dùnthain n'avait rien contre tant qu'il ne s'en prenait pas à des innocents, même si voler restait tout de même un crime à ses yeux. Le meurtre en était un bien plus pire. Le tuer ? Il ne lui avait donné aucune raison pour le moment de vouloir s'en prendre à lui.

La plus belle femme du monde ? Des femmes orques ou trolls peut-être, enfin s'il y en avait. Il ne devait pas avoir d'humains au Mordor. Qui voudrait vivre dans ce pays sinistre ? Nava avait un sens de l'humour assez plaisant et similaire au sien. Cela rendrait la route plutôt... agréable.

« — Des orques ou trolls assurément » répondit-il tout en secouant la tête, un léger rire moqueur s'échappant de ses lèvres.

Tout comme Nava, Dùnthain suivait toujours son intuition, même si ce qu'il s'apprêtait à faire pouvait paraître fou aux yeux des autres. Cette fois-ci, il avait l'impression que s'il accompagnait Nava il trouverait ce qu'il cherchait. Il avait une raison beaucoup plus personnelle de vouloir s'y rendre et hésita à répondre à la question de Nava lorsque ce dernier lui demanda pourquoi il le suivait. Mais il avait l'air bien décidé de savoir à qui il avait à faire. Le blond pouvait être un voleur ou un mercenaire. C'était tout à fait compréhensible. Est-ce que Nava le verrait d'une autre façon après lui avoir répondu ? Peu importe, Dùnthain se fichait un peu de ce que les autres pensaient de lui. Il faisait ce qu'il croyait être juste et demandait conseil s'il avait des doutes.

Il ria de bon coeur lorsqu'il reconnu le portrait cliché du courageux chevalier. Protéger la princesse, la veuve, les enfants, le village. Il était vrai qu'il avait un certain besoin de protéger. Après tout, il fut élevé pour diriger un village et aimait voir les autres en sécurité.

« — Le cliché du courageux chevalier, à ce que je vois ? » dit-il avec un léger sourire. « Il est vrai que je suis quelqu'un dans ce genre là. Je vais vous dire, moi, pourquoi je vous accompagne » il fit une courte pause et inspira avant de continuer tout en marchant. « Disons que j'ai perdu mon village, mon père et une femme aux griffes des orques. Je veux seulement épargner cela à d'autres gens. Ils ne méritent pas que ce genre de chose leur arrive »

Il dégaina son épée lorsque de la terre battue apparue sous leurs pieds, laissant traîner ses mots, indiquant qu'il n'avait pas terminé de parler. On ne savait jamais ce qu'il se cachait sur ces terres.

« Et je souhaite également voir ce qui se cache au Mordor. Personne n'ose s'y aventurer » termina-t-il avec un large sourire.

Les pieds sur la terre battue, il se tut et avança silencieusement au cas où quelque chose veuille les attaquer. C'est alors qu'il entendit un bruit étrange. On aurait dit un grognement. Brusquement, il tourna la tête dans la direction d'où il venait, plissant les yeux pour essayer de voir ce que c'était.

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