Thranduil avait quitté Vertbois-le-Grand et cela faisait bien longtemps que ça n’était pas arrivée. La Bataille des Cinq Armées avait eu beau lui faire quitter la forêt, il ne s’en était jamais vraiment éloigné, jamais de la manière dont il le faisait aujourd’hui. Il avait laissé derrière lui son royaume, sa couronne et ses grands cerfs, les laissant sous la bonne garde d’Elhadir pour voyager le plus rapidement et le plus discrètement possible. Il avait troqué son cervidé et ses manteaux de soie contre un cheval à la robe de feu et un capuchon aux couleurs de la nuit, qui ne pouvait cependant pas renier ses origines elfiques ; car tout ce que créaient les elfes portaient indéniablement leur marque d’une manière ou d’une autre et la cape de Thranduil, aussi sobre était-elle, ne faisait pas exception à la règle aux yeux de ceux qui connaissaient leurs ouvrages. Il n’avait pris ni armure, ni armes superflues – seulement l’une de ses deux lames jumelles – car le seul désir du roi était de voyager le plus prestement possible.
Thranduil n’avait pris en guise d’escorte que deux gardes de sa propre maison, seulement parce qu’Elhadir avait refusé de le laisser partir sans. Là où Thranduil y avait vu de la futilité, son capitaine y avait vu de la prudence, car la route qui menait à Imladris n’était pas sans danger et idiot était celui qui prétendait le contraire. Le Roi avait beau connaître la région, prudence était mère de sureté et il avait finalement accepté les conditions d’Elhadir, non sans se demander qui était vraiment le Roi dans cette foutue forêt. Les trois cavaliers avaient d’abord emprunté le vieux sentier des elfes, puis avaient pris vers le sud jusqu’à Rhosgobel, pour finalement rejoindre la grande route de l’est, qui traversait les Monts Brumeux. Si le chemin à travers la forêt avait été un jeu d’enfant pour eux, affronter la montagne et ses dangers n’avait pas été aussi simple ; c’est là qu’ils avaient fait leur première halte, après un jour et une nuit de voyage sans interruption. Bien que pressés, il n’était pas question de tuer les chevaux à la tâche, car le rythme imposé par les elfes était soutenu, même pour des bêtes d’aussi nobles lignées.
Les cavaliers ne se remirent en route que lorsque le soleil se mit à décliner, car malgré l’influence d’Elrond sur la vallée, Thranduil n’accordait nulle confiance aux régions de l’ouest. Sa venue à Imladris devait restée secrète – car le Roi ne souhaitait pas éveiller les soupçons de Saruman ni de ses potentiels alliés – et pour se faire, le seigneur du Vertbois comptait sur l’obscurité de la nuit pour dissimuler leur présence. Les montagnes passées, ils ne mirent pas longtemps à rejoindre Imladris, la dernière maison hospitalière de l’Ouest.
Ils n’avaient l’air que de trois voyageurs égarés lorsque les sabots de leurs chevaux martelèrent les pavés de la route qui menait au refuge d’Elrond. Leur visage dissimulés derrière les capuchons de leur manteau, le soleil avait depuis un moment disparu à l’ouest lorsque les sentinelles d’Imladris remarquèrent leur arrivée. Bientôt, à mesure que les chevaux avançaient, les pavés laissèrent place à de grandes dalles en pierres plates. Dans la nuit nouvellement venue ne s’élevait que le bruit de l’eau courant à travers les pierres, ainsi que le son assourdissant des cascades qui, éternellement, semblaient se jeter dans le vide dans un perpétuel mouvement. Çà et là dans la nuit brillaient des lampions de lumières, éclairant parfois le chemin, parfois des maisons. De temps à autre, une brise légère venait soulever la crinière longue du cheval du Roi. Il n’y avait pas de vent aux tréfonds de la forêt et parfois, il arrivait à Thranduil d’en oublier l’existence. La quiétude d’Imaldris n’avait pas son pareil en Terre du Milieu et pendant un instant, Thranduil regretta d’apporter en ce lieu la discorde. Il savait, cependant, que renoncer n’était que partie remise, car l’Ennemi lui n’aurait pas tant de compassion. Le Roi n’avait pas fait tout ce chemin pour finalement faire demi-tour, aussi laissa-t-il son cheval rompre les derniers mètres qui les séparaient des premières marches de la maison d'Elrond. La nouvelle de l’arrivée de trois étrangers à Imladris n’allait pas tarder à se savoir et malgré les apparences, la cité ne dormait pas et Thranduil le savait.
Dernière édition par Thranduil le Ven 17 Jan - 21:47, édité 1 fois
Il y a quelques jours déjà que Père est parti en direction de la Lorien, emmenant une partie de la garde limitée de la cité à sa suite. Quelque chose sans quoi les négociations entre lui et moi auraient été plus difficiles. Il y a 504années que j'ai perdu toute confiance en la route qui traverse les Monts Brumeux et permet à Imladris de ne pas être totalement coupée des autres royaumes elfiques de la Terre du Milieu, et rien ne m'afflige tant que savoir mon père ou ma sœur sur cette voie. Cependant, au milieu de la sagesse infinie du Seigneur Elfe, on peut trouver un entêtement dont je ne suis pas peu fier d'avoir hérité, et, me rappelant qu'il savait encore fort bien manier son épée malgré son "grand âge", il ne me laissa d'autre choix que de veiller sur la cité en son absence. Seul? Pas vraiment. Là où j'ai besoin de mon frère à mes cotés à la bataille, j'ai encore plus besoin de lui en ces lieux, où je dois utiliser des compétences qui ne sont pas réellement innées pour moi, Prince ou pas.
En ces heures où le soleil est descendu par delà les paysages de l'ouest, je me suis réfugié à la bibliothèque, mes lectures éclairées d'une simple bougie, espérant ainsi échapper à Lindir et sa capacité inouïe de toujours me trouver quelque chose à faire qui concerne Imladris et sa gestion. Elrohir et moi avons promis à Père de tenir le fort en son absence, pas de le remplacer en tout et sur tout. Un point sur lequel l'Intendant ne semble pas d'accord avec nous. Et c'est alors que je suis plongé dans la compréhension d'un texte relatant des évènements survenus bien avant ma naissance que j'entends son pas régulier fouler le sol de la pièce. Mon arc me manque, vraiment.
"Je vous apprécie, Lindir, vraiment. Mais si vous ne comptez pas me laisser tranquille plus de dix minutes, j..." "Des cavaliers sont arrivés, mon seigneur. J'ai pensé qu'ils méritaient votre attention."
Je lui lance un regard appuyé face auquel il tient bon, avant de marquer la page de mon livre et le refermer, me dirigeant vers le balcon pour voir ce qu'il en est. L'inquiétude le dispute au plaisir de revoir le roi sylvain, alors qu'il est si rare de le voir quitter ses terres. Cela n'augure rien de bon.
"Trouvez mon frère. Je m'occupe de nos invités."
Je me garde bien de prononcer le nom du dit-frère. Si je suis convaincu d'une chose, c'est que Lindir n'a jamais su faire la différence entre nous deux. Que Elrohir mange un peu de "mon seigneur" lui aussi. En attendant, je descends rapidement les escaliers me séparant de l'extérieur du bâtiment, vérifiant un instant ma tenue à l'angle d'un miroir. On se présente de son mieux, face au roi des elfes. Même si, mon père hors de la cité, j'ai pris la liberté d'échapper aux habits habituels pour revêtir une tenue de voyage sombre que je trouve bien plus confortable. Déjà, je peux me permettre de grandes enjambées sans me prendre les pieds dedans, un point fort appréciable.
"Mae govannen, Seigneur Thranduil. Imladris se réjouit de votre visite... même si la cité peut paraitre léthargique à cette heure."
Une légère pointe d'humour que j'oublie tout aussi rapidement. En vérité, j'ignore la raison de sa venue - et je sais que Père ne serait pas parti s'il avait été au courant de tels projets de la part de Thranduil -, ce qui rend la situation plutôt inconfortable.
HRP : faut en profiter, j'bosse pas. Pas promis que je réponde aussi vite à chaque fois ^^
Les affaires d'état, ou plutôt de la cité devrais-je dire, nous prenaient un temps fou à Elladan et moi. Nous étions deux, tandis que père gérait tout cela seul. Comment faisait-il ? J'en avais déjà bien assez. Je n'étais clairement pas apte pour gérer toute une cité, je n'étais pas fait pour ça. Mon frère Elladan non plus visiblement puisque bientôt Lindir vient me chercher pour me demander d'aller voir les stocks de nourriture. Mais n'y a t-il pas gens dont c'est le métier ? Et ne me répondez pas mon père ? Il ne peut pas tout faire lui-même, il y laisserait sa santé ! Bon d'accord c'était probablement le cas. Depuis le départ de notre mère pour les Terres Immortelles il était plus renfermer encore que dans notre jeunesse. J'y passe un bon moment, le temps de vérifier tous les stocks et de me rendre compte qu'au vu du nombre d'habitants dans la cité, nous n'avons plus qu'une semaine de vivre… OK, bin va falloir se renflouer du coup. Auprès de qui on voit ça au juste ?
J'entends le pas léger mais assuré de Lindir qui revient bientôt vers moi : " Mon Seigneur, votre frère vous demande à l'entrée de la cité. Le roi Thranduil a demandé audience."
Il a demandé ? Thranduil est ici ? Il a demandé ? Ordonné serait plus exacte, non ? Beaucoup de questions pour trop peu de réponses et visiblement Lindir ne m'en donnera pas d'avantage. Je le suis donc à travers la cité pour parvenir quelques minutes plus tard, derrière mon frère, alors qu'il échange déjà avec le roi. Je le salue d'une légère révérence. Ce n'est pas mon fort non plus ça, mais bon je ne suis pas suicidaire non plus, quoi qu'on en dise et je le respecte, quoi qu'on en dise aussi, alors bon l'un dans l'autre.
- Maître ? Quel plaisir de vous voir ! Soyez le bienvenue !
Je laisse un instant de silence. Ce temps assez long pour me ramener vers mes jeunes années à Vertbois le Grand. cet époque où le roi était notre maître d'arme enfin pas vraiment, mais à mes yeux c'était tout comme, je n'ai d'ailleurs jamais cessé de l'appeler ainsi. Une marque de respect je présume, malgré tout ce qu'il a pu voir à cause de moi. Mais pas non plus trop long pour ne pas laisser le silence s'installer.
Les sentinelles vinrent à leur rencontre et à peine les cavaliers eurent-ils rejoint les grandes marches qu’on leur intima de s’arrêter, non sans une pointe légère d’autorité qui, loin de plaire à Thranduil, ne le courrouça pas pour autant. Refermant ses doigts sur ses rênes, le Roi arrêta son cheval.
« — Sîdh, maethor, ù-namen eglir1 » déclara Thranduil. C’était du sindarin, diffèrent du quenya ou du noldorin habituellement parlés dans la maison d’Elrond, et propres aux peuples elfiques des régions de l’est dont Thranduil faisait partie. Tout en prononçant ses mots, le Roi souleva son capuchon pour laisser paraître son visage. Ses longs cheveux blonds brillaient d’une lueur pâle sous le clair de lune et les sentinelles se hâtèrent de s’incliner en reconnaissant le Roi de Vertbois-le-Grand « Je viens m’entretenir avec le Seigneur Elrond. J’ai des informations à lui transmettre qui ne peuvent attendre le lever du soleil » affirma le seigneur elfes. Un mouvement en direction des marches fit lever les yeux à Thranduil, qui vit alors s’approcher Lindir, l’intendant des lieux. Elrond accueillait rarement ses visiteurs lui-même et cette fois ne faisait pas exception à la règle. De toute évidence, Lindir avait entendu les paroles du Roi, car ce fut lui qui lui répondit.
« — Alatulya, Thranduiltar2 » le salua l’intendant « J’ai bien peur de ne pas pouvoir accéder à votre requête, car le seigneur Elrond n’est pas en sa demeure … mais laissez-moi faire venir pour vous ceux qui le remplace » déclara l’Eldar.
« — Je viens voir Elrond, pas l’un de ses laquais » répondit Thranduil, presque froidement. Le seigneur elfe goutait peu à l’idée de voir quelqu’un d’autre, en particulier Glorfindel ou l’un de ses sous-fifres. En vérité, il ne souhaitait pas parler à quelqu’un d’autre, car personne ne jouissait de sa confiance autant qu’Elrond. La fatigue des évènements cumulés rendait Thranduil plus désagréable qu’à l’accoutumer, mais Lindir ne s’en offusqua pas. Au lieu de cela, un sourire naquit sur le coin de ses lèvres.
« — Vous pourriez être surpris, mon seigneur » affirma-t-il, un air d’amusement dans la voix.
Il disparut alors, prenant le chemin des hauteurs, et Thranduil le suivit du regard jusqu’à ce qu’il disparaisse. Dans l’obscurité grandissante les trois cavaliers attendirent, patients, bercés par le bruit des torrents et le chant des grillons. A Imladris planait un air hors du temps qui semblait, malgré toutes les tragédies du monde, ne jamais s’ébranler.
Bientôt, de nouvelles silhouettes se dessinèrent au loin. Lindir apportait avec lui deux nouveaux arrivants, que Thranduil reconnut malgré l’obscurité : c’était Elladan et Elrohir, les fils d’Elrond. Comme Lindir l’avait prophétisé quelques instants plus tôt, la surprise gagna un moment le cœur du Roi, qui ne les avait pas vu depuis bien longtemps maintenant. Thranduil reconnaissait chacun de leur geste, chacune de leurs habitudes … bien que le temps et les drames avaient pu changer leur esprit, ils demeuraient les mêmes dans leur façon d’être, ou peu s’en fallait. Elladan fut le premier à prendre la parole et, comme un hommage à son trait d’humour, un sourire furtif se dessina sur le visage du Roi. Thranduil aurait été un piètre tuteur s’il n’avait pas su différencier les jumeaux. En vérité, ayant un sens de l’observation particulièrement aiguisé, il avait su le faire assez rapidement là où d’autres peinaient toujours. Ils étaient semblables de corps mais pas d’esprit et ils le prouvaient aujourd’hui encore : Elrohir mit bien plus d’entrain à le saluer qu’Elladan, qui avait toujours été plus calme et réservé que son frère. Thranduil descendit de cheval et offrit un regard à chacun des jumeaux.
« — Elladan, Elrohir » les salua-t-il en portant sa main sur son cœur. Malgré les circonstances, il était heureux de les voir « Je vous pensais dans le Nord, avec les Dúnedain. Je suis heureux de vous savoir ici, à Imladris, parmi les vôtres » déclara-t-il. C’était là qu’était leur véritable place, tel était dû moins l’avis de Thranduil, qui n’était cependant pas sans connaître le goût prononcé des jumeaux pour l’aventure « Pardonnez mon arrivée soudaine en cette heure si tardive, ma venue ne devait pas s’ébruiter » expliqua le Roi « J’ai à parler à votre père de choses qui ne doivent pas être entendues par n’importe qui. Lindir m’a dit qu’il n’était pas là » affirma-t-il. Sans en faire explicitement la demande, le ton de Thranduil sous entendait sa volonté d’obtenir davantage d’informations, car comme toujours Lindir avait été avare en détails. Parce qu’il se savait en sécurité à Imladris, Thranduil accrocha son épée à la selle de son cheval et laissa ses gardes les emporter au loin, dans les écuries. Lorsqu’il se tourna de nouveau vers les jumeaux, son regard s’attarda sur eux. Etrangement, ils avaient le don d’être là lorsque de terribles choses se préparaient … les apportaient-ils avec eux ou les sentaient-ils venir ? Thranduil n’aurait su le dire, mais une part de lui connaissait suffisamment les garçons pour savoir qu’ils avaient hérité d’Elrond bien plus qu’un simple nom.
1« Paix, guerrier, nous ne sommes pas des étrangers » (sindarin) 2« Bienvenue, Roi Thranduil » (quenya)
Thranduil descend de sa monture, - un cheval, ce qui change de ses habituels cerfs. Probablement une façon avisée de traverser la Terre du Milieu en toute discrétion, ce que me confirment ses paroles suivantes. La raison d'une garde si peu nombreuse, également. Comme j'ai pu batailler avec mon père pour qu'il emmène quelques uns des rares soldats de cette cité, j'imagine que quelqu'un a du batailler dur avec le roi pour le convaincre de partir accompagné. Legolas? Aux dernières nouvelles, il n'a plus reparu en Mirkwood depuis des années. Elhadir probablement. Le fidèle capitaine tient à la sécurité de son souverain plus que le dit souverain lui-même, j'en suis certain. A dire vrai, je pense que Elrohir et moi sommes particulièrement mal placés pour critiquer qui que ce soit sur le fait de se mettre en danger, mais n'est pas né celui qui me verra l'avouer en face.
"Nous y étions. Et nous y retournerons dès que cela nous sera possible. Le destin a voulu que nous soyons de passage en ces lieux alors que notre père préparait son départ. Nous avons prolongé un peu notre séjour ici."
"Parmi les vôtres". Un Elladan plus jeune et plus fougueux aurait certainement rétorqué que, descendants d'Elros, les Dunedain*, et plus particulièrement Aragorn, sont des nôtres. Certainement davantage que les elfes, qui n'accepteraient certainement pas aussi bien notre lignage métissé s'il n'était le respect que tous accordent à notre père. En vérité, à mes yeux, il n'y a aucune différence entre elfes et hommes, du moment qu'ils savent prouver leur valeur. La faute d'Isildur a prouvé que l'homme était plus enclin que l'elfe à se fourvoyer, mais je ne connais pas de compagnons plus surs à la bataille que les Dunedain.
"Aucune offense."
Échapper aux préparatifs d'une célébration donnée à l'attention d'un hôte de marque tel que lui? Aucune offense, effectivement. Je m'arrangerai plutôt bien pour faire venir tout le monde de nuit quand je suis présent... Les fêtes ne sont guère ma tasse de thé. Je m'y rend par obligation lorsque l'occasion se présente, bien davantage pour plaire à Père, qui aime à voir ses fils participer à la vie de la cité de temps à autres, mais il est bien rare de me voir rester jusqu'à la fin.
"Notre père est parti à l'est des montagnes. Il devait s'entretenir avec le seigneur Celeborn, d'une affaire dont nous n'avons pas le détail."
Dame Galadriel, en vérité. Mais je suis convaincu que j'aurai vu Thranduil tiquer à entendre ce nom. J'ignore ce qui s'est passé entre eux exactement, mais j'ai appris à connaitre le roi au fil des années.
"Il ne reviendra probablement pas avant plusieurs jours. Vous êtes libre de l'attendre si vous le souhaitez."
Je tourne le regard vers Elrohir, un échange muet se résumant en "curieux ou non?", avant de reprendre la parole, une dernière fois. Il est temps que je laisse un peu de place à mon frère.
"A moins que vous ne souhaitiez nous en parler."
* Là dessus j'ai un bug, dis le moi si je me trompe. Il me semble que Halbarad était un cousin d'Aragorn (donc descendant d'Elros?). Mais d'un autre coté, il me semblait que seule la lignée d'Isildur (Arador, Arathorn, Aragorn...) descendait d'Elros, donc... bref, si je me trompe reprend moi ^^
Je connaissais l'avis de Thranduil sur le fait de vivre ici à Imladris avec notre père et non de partir à la chasse aux orques, mais je n'étais absolument pas prêt à entendre ça.
- Oui, nous n'avons pas vraiment eu le choix, mais ça ne durera pas.
La folie de la jeunesse, de la hargne flamboyait dans mes yeux. Nous n'étions pas ici depuis longtemps, mais j'avais déjà envie d'en découdre avec deux ou trois orques ou gobelins. J'aimais passé du temps dans cette cité, mais là en l'occurrence il n'y avait ni notre père ni notre sœur alors à quoi bon ? Nous étions avec nos lointains cousins parmi les Dunedains et Elladan serait d'accord avec moi à ce sujet, nous nous trouvions parfois plus proche d'eux que des elfes, via notre sang mêlé j'imagine. Mais peut importe. Thranduil savait déjà tout cela, mais le connaissant il faisait mine de ne pas s'en souvenir ou ne s'en souvenait vraiment plus. Je n'avais pas le souvenir que le roi des elfes fasse dans le détail, mais après je ne le connaissais probablement pas aussi bien qu'il le laissait croire.
Pendant que mon frère échange avec le roi, j'invite Lindir à faire préparer en hâte les meilleures appartement pour notre hôte en imaginant qu'il reste, avant de me permettre de les interrompre.
- Vous n'allez pas repartir à cette heure, par les temps qui court, laissez nous vous offrir l'hospitalité pour la nuit. Et comme le dit Elladan vous pouvez nous passer le message, en attendant que vos appartements ne soit près.
J'aurais bien rajouté ça ne vous coutera rien, mais là c'était tenté le diable. Je faisais déjà signe aux cadres d'écuries de récupérer les montures pour délester leur maître et leur permettre de se reposer, tandis que moi-même j'ouvrais la voix au roi et à mon frère vers un lieu plus propice à la discussion.
- Nous nous occuperons de vos chevaux, venez!
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Sujet: Re: Knowing is Owning ft. Elladan & Elrohir
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